Collection Homme – Femme. Phil Et Iris. Voyage De Noces À Venise. Saison Iv (12/13)

- Iris avoue à nos mères ce que tu as fait pendant notre soi-disant lune de miel de merde !

Ce sont les mots que je prononce en regardant Iris assise à côté de sa mère, sur le siège arrière de la voiture conduite par maman.
Iris explose en larmes, ses sanglots sont de plus en plus violents.
Sa maman dépassée par les évènements la prend dans ses bras et essaye de la calmer, sans résultat.

- C’est bon les s, calmons-nous, nous allons parler de tout ça une fois arrivés à la maison.

Plus aucune parole durant le reste du trajet, le silence était seulement perturbé par les sanglots d’Iris.
Arrivés et les bagages déchargés, nous entrons dans le salon.
Maman essaye bien de décrisper l’atmosphère en lançant.

- Voulez-vous prendre quelque chose ?

Mutisme total.

- Bien, je vois que nous avons affaire à des carpes, voulez-vous à présent nous dire ce qu’il y a de tellement grave pour vous mettre dans cet état ?

Iris un peu calmée lance timidement, la tête basse de honte.

- C’est moi la responsable, ou plutôt les verres de champagne, je me suis laissée caresser les cheveux par un homme.

Le courroux et la rancoeur me prend.

- Comment, j’étais tout près de toi, tu regardais ce bellâtre italien amoureusement et il allait t’embrasser ?
Tout ça dans les chiottes du restaurant où tu l’avais entraîné et peut-être qu’il l’avait déjà fait.
- Non, tu te trompes, loin de moi l’idée, mais j’ignorais ce que je faisais.
Certes, en intervenant en cassant le nez à ce mec, seul Dieu saurait comment cela se serait terminé.
- Souvient toi Iris de notre conversation après notre mariage, tu étais prévenu que toute incartade de ta part serait fatale à notre couple.
Je t’aime à la folie mais la confiance entre nous, c’est terminé.
Dès que j’ai eu le dos tourné moins de cinq minutes, tu en avais profité pour flirter et plus si affinités avec le premier venu.


Qui plus est dans des toilettes.
Ou vouliez-vous faire ça, debout, t’adossant au mur ?
Et j’oublie ton comportement tout au long de notre voyage avec le gondolier que l’hôtel avait mis à notre disposition.
Tu te pâmais devant Livio, tu voulais même l’inviter lors de notre dernier soir.
Tu t’es rabattu sur ce client par frustration que ce gondolier puisse te caresser et te baiser.

Sanglots, sanglots, sanglots.

- Mon garçon, tu y vas un peu fort, laisse Iris s’expliquer !

C’est ma belle-mère qui prend la parole.
Mais elle reste silencieuse, la tête basse devant mes révélations.
Elle doit certainement sentir la honte la submerger en écoutant ce que j’explique sur la conduite de sa fille.
Le malaise s’installe, personne voulant briser le silence sauf Iris par ses sanglots et ses hoquets qui sont repartis.
On dit que je suis un peu lourd dans mon humour, qui est même un peu noir.
Je suis à deux doigts de dire, « pleure tu pisseras moins. »

Je me lève brutalement et je quitte cette pièce, l’air étant vicié.
Personne pour me retenir.
Je marche un très long moment voulant me vider la tête.
Qu’est-ce qui nous arrive ?
Tout me paraît anormal, celle surprise au fond de ces toilettes était une autre que mon Iris.
Une folle de sexe, son regard, sa passivité face à ce mec qui la caressait, qu’est-ce que cela pouvait-il signifier ?
Elle, toujours si posée ressemblait à une pute avide de se faire troncher par le premier venu.
Mon Dieu, était-ce possible, mon Iris qui m’adore est capable d’un tel comportement ?
Elle heureuse avec moi comme je suis heureux avec elle, sa simple présence et ma simple présence nous gratifiaient.
Alors pourquoi ce revirement soudain ?
Qu’est-ce qui avait bien changé pour la rendre si avenante avec un autre que moi, son amour depuis toujours ?
L’alcool ?
Et si c’était vraiment l’alcool !

Perdu dans mes réflexions, le temps a filé.

Je mets mes mains à ma poche, mon portable brille par son absence.
Je suis parti si vite que je l’ai laissé sur le canapé.
Je voulais faire des recherches sur Internet avant de décider quoi que ce soit.
Le soleil s’approche déjà de la ligne d’horizon, il doit être plus de seize heures et je m’aperçois que j’ai faim, je suis parti sans déjeuner.
Ils doivent sûrement s’inquiéter pour moi, surtout maman.
Quant à Iris, j’ignore quoi penser, s’inquiète-t-elle pour moi.
Je décide de rentrer.
En regardant autour de moi, je me rends compte vu les alentours et le paysage environnant, que je suis à quelques kilomètres de chez nous.
Je prends le chemin du retour le plus rapidement possible.
Le temps d’arriver à la maison, le soleil vient de se coucher.
Mes parents et mes beaux-parents sont à l’extérieur.
Ils me scrutent tous étrangement comme si j’étais un extra-terrestre.
Mon père est le premier à m’apostropher après m’avoir longuement embrassé.

- Tu nous as fait peur fiston, ta maman m’a dit que tu les as quittés il y a plus de cinq heures sans prendre ton téléphone.
On t’aurait appelé pour avoir de tes nouvelles, on t’a cherché partout et j’étais sur le point d’alerter les forces de l’ordre pour aller à ta recherche.
- J’avais besoin d’être seul pour réfléchir, nos mères vous ont dit ce qu’Iris m’avait fait à Venise !
J’ai longuement marché sans me rendre compte que je m’étais éloigné de la maison de plusieurs kilomètres.
Je me suis retrouvé au vieux moulin à eau.
- Si loin, viens, mon garçon, entrons, va dans ta chambre te reposer et on discutera quand tu seras prêt.

Mon père est un homme d’affaires, mais aussi un philosophe, un psychologue et un vrai connaisseur des hommes et de la nature humaine.

- Inutile, je en forme.
Mais j’aimerais m’assurer de certaines choses.

Je monte dans ma chambre après avoir pris mon téléphone et m’y enfermai.


« Effets de l’alcool sur le comportement humain » ?

Ces ce que j’écris dans le moteur de recherche google.
Une demi-heure après je sais tellement de choses que je reste un long moment songeur.
Des diverses publications, je ressors avec une idée complète pouvant expliquer la conduite aussi inattendue, inhabituelle, surprenante et étrange d’Iris.
Redescendus, je décide de m’expliquer avec Iris et mettre définitivement les points sur les I.
Tous me regardent.
Ils ont dû remarquer que mon air triste et renfrogné a disparu.

- Iris, je viens de consulter Internet et, ce qui est dit sur l’effet de l’alcool sur certaines personnes ?
C’est très clair, pour certaines personnes, boire même un verre leur enlève leur libre arbitre.
C’est certainement ce qui t’est arrivée.
Promets-moi qu’à partir de ce jour, tu refuseras toujours de boire la plus petite goutte d’alcool.
- Oui, jamais plus, je te le promets, je vais faire de notre maison une maison sans alcool.

Mon père voyant les nuages s’effacer, il nous prend dans ses bras.

- Voyez, mes s, dans la vie, il y a des circonstances qui renforcent l’amour dans un couple.
Si vous saviez par moments ce que nous avons dû surmonter votre maman et moi.

Pourquoi à ce moment, l’histoire que nous ont livrée Élisabeth et Philippe les vieux anglais au restaurant me revient en mémoire ?
Après ma réaction envers cet homme qui s’est permis des privautés envers la femme, comment aurais-je réagi si elle m’avait quitté pendant des semaines ?
Qui plus est, comment aurais-je réagi si pour avoir une descendance j’aurai été obligé de confier ma femme à un autre pour devenir père ?

« Ne pas déranger. »

Quand un peu plus tard dans notre lit, je câline Iris avant de lui faire l’amour sobrement, sans chichis, ces trois mots, me trottent dans la tête.
Iris aime l’amour fougueux, elle me l’a prouvé dans notre chambre et sous le porche du débarcadère le long d’un des canaux.

Iris aime l’amour tendre, comme dans la gondole et ce soir quand je la fouille lentement.
Fougueusement ou tendrement le résultat est le même lorsqu’un orgasme très puissant la traverse et que je finis par exploser en elle.
Quand on aime et qu’on est aimé, la vie est belle...

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